Les ventes de maisons sur le marché secondaire aux États-Unis ont chuté en juillet au niveau le plus bas depuis le début de l'année, en raison d'une pénurie de stocks de marchandises et de coûts d'emprunt plus élevés. J'ai déjà mentionné à plusieurs reprises que les problèmes sur le marché immobilier sont l'un des signes du développement d'une récession économique. Et bien que de nombreux politiciens américains, y compris ceux de la Réserve fédérale, espèrent un atterrissage plus doux, les données continuent de montrer le contraire. Nous attendons également les rapports sur les indices PMI, qui sont également un élément déterminant pour l'évaluation des scénarios futurs.
Selon un rapport de l'Association nationale des agents immobiliers, le nombre de contrats conclus a diminué de 2,2% par rapport au mois précédent, pour atteindre 4,07 millions sur une base annuelle. Cette mesure s'est avérée inférieure à presque toutes les estimations des économistes. Les ventes ont chuté de plus de 18% par rapport à l'année précédente, sans ajustements.
Le rapport indique que les propriétaires sont actuellement découragés de mettre leur bien immobilier en vente, car les taux de crédit hypothécaire ont plus que doublé au cours des dernières années, ce qui continue d'avoir un impact sur les prix. Récemment, le taux moyen fixe sur 30 ans a dépassé les 7% et atteint son niveau le plus élevé depuis plus de deux décennies. Cela laisse supposer que la demande continuera de diminuer.
La combinaison de stocks limités sur le marché secondaire et de coûts de prêt plus élevés incite également les acheteurs potentiels à se tourner vers de nouvelles constructions, tandis que d'autres renoncent complètement aux transactions. "L'activité de vente actuelle est déterminée par deux facteurs : la disponibilité des stocks et les taux de crédit hypothécaires. Malheureusement, les deux options se sont avérées défavorables pour les acheteurs", indique le rapport de la NAR.
Le nombre de maisons mises en vente a augmenté par rapport au mois précédent pour atteindre 1,11 million. Cependant, il s'agit du volume le plus faible d'offres pour n'importe quel mois de juillet depuis 1999. Aux taux de vente actuels, il faudrait 3,3 mois pour vendre toutes les propriétés sur le marché. Les agents immobiliers indiquent que moins de cinq mois indiquent des problèmes significatifs sur le marché. Le prix moyen de vente d'une maison sur le marché secondaire a augmenté de 1,9 % par rapport à l'année précédente, atteignant 406 700 dollars. Le rapport de la NAR a montré que 74% des maisons vendues étaient sur le marché pendant moins d'un mois. En juillet, les biens immobiliers ont été en moyenne sur le marché pendant 20 jours, comparé à 18 jours le mois précédent.
Et bien que ce rapport susmentionné ne joue pas sur le marché des changes, les signes d'une récession aux États-Unis continuent de se manifester, ce qui est mauvais pour le dollar américain et ses perspectives, notamment dans un contexte de hausse continue des taux d'intérêt qui maintiennent effectivement le dollar à flot.
En ce qui concerne le tableau technique actuel de l'EURUSD, la pression sur l'euro est de retour. Pour reprendre le contrôle par les acheteurs, il est nécessaire de dépasser 1.0870. Cela permettrait de revenir vers 1.0910. À partir de ce niveau, il serait possible de monter jusqu'à 1.0950, mais le faire sans le soutien des grands acteurs du marché serait assez problématique. En cas de baisse de l'instrument de trading, je m'attends à d'éventuelles actions significatives vers la zone de 1.0840 uniquement de la part des gros acheteurs. S'il n'y a personne là-bas, il serait bon d'attendre une nouvelle baisse vers le minimum à 1.0800, ou d'ouvrir des positions longues à partir de 1.0770.
En ce qui concerne la situation technique de GBPUSD, le trading continue de se dérouler dans une fourchette. On peut espérer une consolidation seulement après avoir maîtrisé le niveau de 1,2770. Le retour de cette plage renforcera l'espoir d'une reprise vers la zone de 1,2800, après quoi nous pourrons envisager une poussée plus marquée de la livre sterling vers les 1,2840. En cas de baisse de la paire, les ours tenteront de reprendre le contrôle à 1,2720. Si cela réussit, la rupture de cette fourchette portera un coup aux positions à l'achat et poussera GBPUSD vers un minimum de 1,2680, avec une perspective de test de 1,2650.
