L'ISM Manufacturier des États-Unis a augmenté à 50,3 en mars, un chiffre bien au-dessus des attentes, alors que l'activité économique a repris après 16 mois de contraction. Des tendances positives sont apparues dans des indicateurs tels que la croissance des nouvelles commandes et la production, tandis que le sous-indice des prix payés a augmenté de 3,3 pp à 55,8, et les salaires ont atteint leur plus haut niveau depuis mi-2022, soutenant les pressions inflationnistes globales.
Des données de l'ISM plus fortes que prévu ont entraîné une forte hausse des rendements des obligations du Trésor, soutenant le dollar. La probabilité d'une croissance économique accélérée aux États-Unis a augmenté, mais dans tous les cas, nous devrions attendre le rapport sur le secteur des services.
Mardi, les États-Unis devaient publier le rapport sur les offres d'emploi JOLT pour février. Avec une disponibilité accrue de la main-d'œuvre, il existe une possibilité d'une tendance à la baisse des postes vacants dans les mois à venir, ce qui renforcerait davantage le cas en faveur de la première réduction des taux de la Réserve fédérale.
L'Europe n'a publié aucun rapport significatif car les banques étaient fermées vendredi et lundi. Cependant, plusieurs responsables de la Banque centrale européenne ont évoqué les perspectives de taux. Cipollone a déclaré que des baisses de taux pourraient commencer le plus tôt possible si les données sur l'inflation et les salaires correspondent aux attentes de la BCE concernant l'assouplissement des pressions sur les prix. Villeroy a déclaré que la BCE pourrait baisser les taux indépendamment de la Réserve fédérale, une opinion soutenue par Holzmann, soulignant que l'économie européenne croissait plus lentement que son homologue américaine (ce qui nécessite des conditions financières plus souples, c'est-à-dire des baisses de taux). Stournaras a déclaré qu'un total de quatre baisses de taux d'intérêt était envisageable en 2024.
Comme nous pouvons le constater, il n'y a pas de consensus au sein de la BCE. Mercredi, le rapport sur l'inflation de mars sera publié, les données PMI jeudi, et le rapport sur les ventes au détail de février vendredi. Bien que ces rapports auront un certain impact sur les perspectives de l'euro, le rapport sur l'emploi aux États-Unis aura probablement un effet beaucoup plus fort. Les marchés ne devraient pas connaître de mouvements significatifs avant vendredi.
La position nette longue de l'EUR a diminué de 2,343 milliards au cours de la semaine de déclaration, la plus forte variation hebdomadaire parmi toutes les principales monnaies. L'excédent total a diminué à 4,223 milliards, le biais haussier reste intact, mais s'estompe rapidement, et le prix a chuté en dessous de la moyenne à long terme.
La paire EUR/USD est proche du plus bas de février à 1,0695, ce qui indique que ce support sera probablement testé à court terme. Il y a une forte probabilité de mouvement à la baisse supplémentaire et, après une percée, l'objectif se déplacera vers la zone du prochain support à 1,0530/50.
